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Jeu vidéo: Bruxelles pixelle

Jeu vidéo: Bruxelles pixelle

Depuis ce 14 octobre, Bruxelles accueille, à Tour et Taxis, le Pixel Museum, un musée entièrement dédié à l’univers du jeu vidéo n’ayant que 6 équivalents dans le monde. Né à Strasbourg, le projet de Jérôme Hatton a pu se relocaliser à Bruxelles suite aux efforts concentrés des services de hub.brussels.

Interview croisée entre Isabelle Grippa, Marine Haverland et Céline de Gheyndt.

Accueillir le Pixel Museum à Bruxelles, c’est, comme on dit dans le secteur consacré, un véritable achievement.

Isabelle Grippa, CEO hub.brussels: Tout à fait, c’est d’abord la preuve réelle que Bruxelles continue de s’imposer comme une grande capitale technologique avec un positionnement de plus en plus marqué dans ce secteur en particulier. L’industrie du jeu vidéo c’est aujourd’hui, tout simplement, la plus grande industrie du divertissement au monde.

Marine Haverland, coordinatrice cluster screen.brussels de hub.brussels: Une croissance sans précédent, avec un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards d’euros! Vertigineux, quand on compare aux mastodontes: l’industrie TV, 90 milliards d’euros. Le cinéma, 35 milliards d’euros, soit trois fois moins.

En Belgique, c’est également un secteur en plein boom ! Qui emploie aujourd’hui plus de 1100 personnes alors qu’elles n’étaient que 400 il y a 5 ans, avec un chiffre d’affaires de plus de 90 millions d’euros et la présence de 95 studios sur tout le territoire.

Céline de Gheyndt, Invest Manager chez hub.brussels: Il y a quelques mois, nous avons déjà eu le plaisir d’accompagner, chez hub.brussels, la fédération européenne d’e-sport qui a, elle aussi, choisi Bruxelles comme nouvelle implantation de son siège.

Outre la dimension internationale de notre ville et notre expérience en matière d’associations internationales, c’est l’excellente santé du secteur audiovisuel local qui motive généralement le choix d’une arrivée à Bruxelles.

C’est la preuve que notre capitale est un terreau fertile au développement de ce secteur créatif, mais c’est aussi la preuve que l’action combinée de hub.brussels est pertinente pour l’attractivité et le développement économique bruxellois.

Céline: Effectivement, l’arrivée du Pixel Museum chez hub.brussels, c’est un jeu en 3 niveaux.

  1. C’est notre équipe en charge des investissements étrangers qui a su convaincre Monsieur Hatton que Bruxelles était « The Place to Be » pour son développement international. Et c’est aussi notre équipe Invest qui l’a aidé à accéder aux différentes ressources de notre Agence.
  2. Nous avons, chez hub.brussels de nombreux conseillers et conseillères spécialisé.es dans une série de thématiques liées au développement des entreprises : permis d’urbanismepermis d’environnementquestions juridiques, digitales, médiation de crédit… Monsieur Hatton n’a pas hésité à se faire accompagner par l’ensemble de nos spécialistes pour toutes ses questions juridiques et financières notamment.
  3. Et puis il y a nos clusters: le Pixel Museum a pu compter sur le réseau et l’expertise de notre cluster hospitality.brussels chargé d’accompagner les entreprises dans le tourisme, l’événementiel et la culture à Bruxelles. Mais également sur l’appui de notre cluster screen qui soutient une série d’initiatives dans le monde de l’audiovisuel et du jeu vidéo.

Comment le cluster screen.brussels accompagne-t-il le secteur du jeu vidéo?

Marine: Alors, cela passe notamment par un accompagnement des entreprises ainsi que par un soutien aux événements bruxellois comme Brotaru, Big Brotaru ou Anima. Mais aussi et surtout par l’accompagnement, le développement et l’internationalisation des entreprises bruxelloises.

Et nous pouvons être fier.es d’avoir accompagné l’éclosion de quelques pépites bruxelloises! Demute Studio, Exiin, Su game, Panoptic, Ramram pour n’en citer que quelques-unes.

Comment voyez-vous l’avenir du jeu vidéo à Bruxelles?

Isabelle: Le premier enjeu, c’est évidemment de continuer à innover et d’investir pour que Bruxelles puisse combler le fossé qui l’éloigne encore d’autres régions précurseuses dans ce domaine. À cet égard, la plus belle opportunité pour le gaming bruxellois sera sans conteste l’ouverture prochaine du Tax Shelter au jeu vidéo.

Après le cinéma en 2003, les arts de la scène en 2018, nous sommes convaincus que le Tax Shelter dopera le secteur du jeu vidéo à Bruxelles, comme il l’a fait pour d’autres industries culturelles auparavant.

Marine : Effectivement… À l’image de la France, de l’Angleterre, de la Finlande et du Canada où des aides publiques sont octroyées au secteur depuis de nombreuses années, il permettra de créer un véritable écosystème et de servir de tremplin à nos entreprises.

Ailleurs, les résultats de cette politique volontariste sont éloquents ! Plus de 15 ans après les premiers incitants, alors qu’elle partait de rien, l’industrie canadienne du jeu est aujourd’hui le 3e pôle de développement au monde, derrière le Japon et les États-Unis. Elle dénombre plus de 21.700 emplois directs et 596 studios.

Isabelle: Le projet de loi pour élargir le Tax Shelter au gaming a été largement approuvé par les députés en mars 2019. Le texte de loi déposé au moniteur belge en avril 2019 attend aujourd’hui l’approbation de l’Europe avant d’entrer en vigueur. Je ne doute pas que son adoption sera une nouvelle formidable pour l’entrepreneuriat et l’emploi bruxellois.

Quid de l’accessibilité à ce secteur pour nos entrepreneur.es?

Isabelle: C’est l’autre enjeu sur lequel il me paraît essentiel d’engager notre Agence. Notamment sur la question de la parité. Aujourd’hui, alors que près de la moitié des gamers sont des gameuses, les femmes ne représentent que 7 minuscules pourcents des emplois générés par cette industrie en Belgique. Il y a donc là un défi colossal à relever pour permettre à tous les Bruxellois et à toutes les Bruxelloises d’accéder à un monde encore beaucoup trop cloisonné.

Je ne doute pas que nous pourrons, via nos programmes Women in Business et Women in Tech notamment faire en sorte d’accélérer cette transition. J’espère également que la Ludus Académie, fondée par Monsieur Hatton en marge du Musée pourra contribuer à faire de Bruxelles un modèle en termes d’inclusion. Enfin, j’espère que le Pixel Museum sera le plus bel outil de propagande de la créativité de ce secteur auprès des entrepreneur.es bruxelloises et bruxellois.

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