Rencontre avec Oksana et Odile, 30 ans et fondatrices de Nakhati
« Nakhati », c’est une revisite de la cuisine slave avec des produits du terroir, dans une ambiance chaleureuse où se mêlent découvertes culinaires et culturelles. C’est aussi le rêve d’Odile et Oksana, duo de sœurs issues d’une famille recomposée belgo-ukrainienne, qui se sont jetées à l’eau, à moins de 30 ans et en plein COVID.
Chez Nakhati, faites comme chez vous!
Nakhati, quèsaco?
Signifiant « à la maison » en ukrainien, Nakhati est un café culturel où nous voulions créer un espace de libre expression, accessible à chacun.e, peu importe ses origines, sa langue, son âge, son sexe, son orientation ou encore ses croyances.
Nakhati, c’est aussi un projet local par les partenariats solides que nous créons avec des producteurs.trices, commerçants.es et artistes locaux.ales.
Pourquoi Bruxelles?
Bruxelles est la deuxième ville la plus cosmopolite après Dubaï, mais c’est aussi une capitale à taille humaine! Par exemple, on peut retrouver tous les continents du monde dans une seule rue tout en observant une grande convivialité entre les riverains et les commerçant.es… Cette proximité n’est pas spécialement développée dans d’autres villes et c’est sans doute pour cela que Bruxelles représente le meilleur endroit qu’il soit pour accueillir un projet tel que le nôtre!
Quel rôle a joué la crise dans votre projet ?
La COVID-19 a eu un impact négatif sur notre chiffe annuel, ce qui implique que nous travaillons actuellement sur base bénévole. Depuis son lancement, nous n’avons cessé de repenser notre projet. Il faut dire que la créativité et l’organisation sont des atouts primordiaux pour survivre à cette crise !
Quelles alternatives avez-vous trouvé pour y faire face?
Nous avons complètement adapté notre carte de manière à ce que les plats soient faciles à manger dans la rue. Nous avons aussi proposé un service de livraison, organisé une Foire créative avec des artisanes belges et slaves, des livestram avec un micro libre pour les artistes, des dégustations gratuites… On a même sorti nos produits sur le pas de la porte!
Mais il n’y a rien à faire, la rue des Bouchers où nous sommes situées est plutôt déserte en ce moment… C’est surtout grâce à nos petits évènements que nous attirons un peu de monde.
Quels ont été les plus gros freins au moment de vous lancer ?
Sans aucun doute l’aspect financier…
Et les plus belles opportunités?
L’incubateur Kokotte! Cela aurait d’ailleurs été très difficile de nous lancer maintenant sans ce soutien. Depuis le début de l’aventure, nous avons également rencontré plein de personnes géniales qui nous offrent leur aide et nous accompagnent sur divers plans, ça fait vraiment plaisir!
Y a-t-il, à votre sens, un âge pour entreprendre?
Non, l’important est surtout d’être bien entourées, comme c’est notre cas avec Kokotte, l’ASBL Wicked Pigeon, la Couveuse, Village Partenaire et plein d’autres structures bruxelloises.
Il n’y a pas d’âge pour se lancer. On a toujours pensé qu’il valait mieux prendre des risques, calculés, bien-sûr, plutôt que de vivre avec des regrets!
Les 3 conseils de Oksana & Odile
- 1) On n’est jamais bon.ne en tout! Entourez-vous de personnes compétentes qui partagent vos valeurs
- 2) Soyez ouvert.e aux autres, la notion de partage est hyper importante!
- 3) Ne vous découragez pas trop vite et apprenez à relativiser
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