hub.brussels News La colocation commerciale: une solution face à la crise ?
La colocation commerciale: une solution face à la crise?

La colocation commerciale: une solution face à la crise?

Vous rêvez d’occuper une belle et grande cellule commerciale sur artère fréquentée du centre-ville, mais vos finances ne vous le permettent pas?  Et si vous en partagiez les frais ? Pour faire baisser les dépenses liées à la location d’un rez commercial, de plus en plus de commerçant.e.s se tournent vers la colocation. Une économie de temps, d’argent, mais pas que! Alors, on emménage ?

Quand on parle de colocation, on visualise l’appartement de l’Auberge Espagnole, la grande maison partagée en mode Fraternity ou l’espace de travail co-working.  

On a plus de mal, en revanche, à imaginer un restaurant tenu par trois chefs différents. Ou une boutique faisant à la fois salon de coiffure, librairie et cantine. Et pourtant, la tendance tend à se profiler et l’idée à faire son bonhomme de chemin dans la tête des entrepreneurs.e.s bruxellois.es.

La colocation commerciale, bonne ou mauvaise idée? La réponse dans cet article!

Pourquoi partager son commerce ou son restaurant?

1. Des économies d’échelle

C’est l’un des grands avantages de la colocation commerciale: le bénéfice financier. Partager un espace, c’est aussi partager son loyer.

Cela vous permet donc d’envisager un rez commercial que vous n’auriez pas pu vous permettre de louer seul.e, de disposer d’une meilleure localisation ou encore d’occuper un plus grand espace.

Le loyer est divisé par le nombre d’occupant.e.s. Ceci est aussi le cas des charges variables (électricité, eau, chauffage…) et fixes, comme la connexion internet, le système de sécurité, l’entretien de la vitrine et de l’enseigne…

La colocation peut aussi passer par une mise en commun du matériel ou des outils de gestion: caisse, mobilier, camionnette… Et pourquoi pas, un partage des permanences en boutique si les relations sont au beau fixe.

2. De l’entraide et de la solidarité

En tant que commerçant.e, on est souvent au four et au moulin: accueillir le client, suivre son stock, communiquer, faire la comptabilité…

Et malgré tout ce va-et-vient, on se sent paradoxalement parfois très seul.e.

Le fait d’être en colocation vous permet non seulement d’échanger et d’avoir de la compagnie, mais aussi de mettre vos talents au service de la communauté et inversement. Vous êtes doué.e en communication mais les chiffres vous perdent? Votre coloc jongle avec les contraintes comptables et la fiscalité? Profitez des forces de chacun.e. Et si vous avez besoin d’un.e coach sur une autre thématique, partagez les frais!

3 . Un surcroît de visibilité

Il va de soi qu’il convient de mutualiser son espace avec des commerçant.e.s partageant vos valeurs. Cette vision commune peut s’avérer gagnante dans la visibilité donnée à vos produits et/ou services.

En admettant que vos « colocs » aient un public similaire ou que vos offres soient complémentaires, vous vous assurez un coup de projecteur sur votre marque à chaque passage en boutique d’un.e client.e venu.e à l’origine pour un autre concept.  

Ne dit-on pas que l’union fait la force? Quand vous communiquez sur votre marque/concept, communiquez donc aussi sur celui de votre coloc et agrandissez les réseaux, multipliez les invités à vos vernissages…

Et concrètement, ça marche comment?

Dans notre étude, nous avons épinglé différents cas de figures dans le cadre d’une colocation commerciale:

  • Vous êtes propriétaire et occupant de votre espace mais vous voulez le partager

Ex 1 : Un restaurant qui met à disposition d’un autre concept sa cuisine et sa salle quand il est fermé.

  • Vous êtes locataire et vous voulez faire de la sous-location d’une partie de l’espace

Ex2 : Un concept saisonnier qui occupe l’espace pendant la période propice à son produit et est remplacé par un autre l’autre partie de l’année.

  • Vous décidez de louer un espace avec d’autres commerçants/artisans (via un bail/une convention) et vous occupez ce lieu simultanément ou à tour de rôle/de manière saisonnière.

Ex 3 : Un boulanger et un torréfacteur, un salon de thé et un libraire, un bijoutier et un maroquinier…

Il « suffit » donc de trouver les bonnes personnes et les bons lieux / le bon local  pour proposer une offre complémentaire où chaque commerçant.e trouve son compte.

1. Les détails juridiques

Il n’existe à ce jour pas de dispositions propres à la colocation commerciale. Celle-ci est toutefois facile à mettre en place et nous avons donc fait réaliser une étude juridique en ce sens. Vous découvrirez dans notre étude les différentes options possibles et, au regard de chacune, la législation, les avantages, les responsabilités…

Vous trouverez ici le tableau compilant cette analyse.

Différents documents seront également amenés à être rédigés en fonction de la situation. Vous trouverez ci-après un modèle pour une convention d’occupation précaire.

  1. Un règlement d’ordre intérieur

Le plus important dans une colocation, c’est de bien s’entendre et de bien s’organiser.

Il est essentiel  que les termes de la vie en communauté soient définis au préalable – même si vous vous entendez très bien et que vous êtes sur la même longueur d’onde – afin d’éviter les situations problématiques, tant dans la gestion du quotidien que lors d’un départ.

Pour ce faire, nous proposons un Règlement d’Ordre Intérieur.

À noter que, chaque situation et chaque espace étant uniques, tous ces documents doivent être adaptés, idéalement avec l’aide d’un juriste.  Alors, prêt.e à vous lancer en coloc ?

Des questions sur la colocation commerciale? Contactez-nous!