hub.brussels News Exporter en période de coronavirus: interview
Exporter en période de coronavirus: interview

Exporter en période de coronavirus: interview

Depuis le siège de hub.brussels, Philip Feytons et son équipe bruxelloise coordonnent un réseau d’attaché.e.s commerciaux actifs dans le monde entier. L’objectif: soutenir les entreprises bruxelloises dans leur recherche d’expansion et de nouveaux débouchés, attirer des investissements étrangers et promouvoir l’image de Bruxelles.

Son équipe accompagne aussi des partenaires bruxellois qui représentent officiellement la Région de Bruxelles-Capitale à l’étranger. Dans cette interview, nous mettons en lumière les nouveaux défis qu’elles/ils rencontrent durant la période du coronavirus.

Interview avec Philip Feytons, International Network Director, hub.brussels

Quel est le rôle du réseau international de hub.brussels face à la crise du coronavirus?

Philip Feytons: Notre réseau international est aujourd’hui étroitement impliqué dans la recherche et l’identification de fournisseurs de matériel médical, tels que des masques antiseptiques, des gants et des protections visuelles, mais aussi des produits pharmaceutiques. Pour ce faire, nous travaillons avec les ambassades, les autorités fédérales et les deux autres régions.

Le réseau des Attaché.e.s économiques et commerciales.aux est aussi impliqué dans la collecte d’informations dans le cadre du Covid 19. Nos expert.e.s économiques à l’étranger observent l’évolution du contexte économique local et macroéconomique ainsi que l’impact des mesures de crise prises par les pouvoirs publics au sein de leur juridiction.

L’impact de cette crise se répercute sur toute l’économie. Il n’est plus possible de se déplacer librement et de nombreux échanges commerciaux sont perturbés ou suspendus. En résumé: une très grande partie de l’économie est à l’arrêt.

Nos attachés suivent la situation de près et se penchent sur les problèmes logistiques et autres auxquels sont confrontés les exportateurs bruxellois.
Les AEC se penchent également sur la future relance économique qui, nous l’espérons, viendra rapidement. Ils essaient de développer des méthodes créatives que nous pourrons mettre en place une fois que les mesures seront levées.

Avez-vous constaté une baisse importante des demandes d’accompagnement?

Philip Feytons: Le nombre de demandes d’accompagnement en mars 2020 a chuté de plus de deux tiers par rapport au mois de mars 2019. C’est énorme. Beaucoup d’entreprises sont aujourd’hui dans un mode de survie et certaines d’entre elles ne survivront pas à cette crise. La crise crée toutefois de nouvelles opportunités pour quelques entreprises. Mais les plannings d’exportation de nombreuses entreprises sont actuellement «gelés».

Les AEC ne comptent pas rester les bras croisés, l’Agence et le réseau étranger réfléchissent actuellement aux scénarios pour l’avenir une fois la relance de l’économie amorcée. Le réseau jouera un rôle important dans le réactivation des flux d’exportation et des investissements étrangers.

Quelles sont les perspectives dans un avenir proche?

Philip Feytons : Selon moi, la crise ne va pas influencer les échanges commerciaux de façon permanente. Mais je m’attends à une évolution vers une production plus locale au sein d’un contexte européen.

Pour certains produits essentiels, nous serons dorénavant moins dépendants d’une chaîne d’approvisionnement à la fois longue et vulnérable, qui peut être interrompue à tout moment. Cette tendance à une production plus locale et à la déglobalisation a déjà été amorcée, mais elle sera indubitablement renforcée par la crise du coronavirus.

Lorsque le climat économique sera à nouveau plus favorable, la prospection de nouvelles opportunités commerciales sur les marchés internationaux promet néanmoins de porter ses fruits. Et en dehors de l’Europe également.

Et en ce qui concerne la Chine?

Philip Feytons: La Chine reste un débouché extrêmement intéressant avec un gros potentiel. Après cette crise, il se peut que certains pays mettent en place des politiques plus protectionnistes. Cela offrira des opportunités de développer des relations commerciales plus solides si le marché chinois continue de s’ouvrir aux entreprises étrangères. Cela permettra aussi d’avoir un meilleur équilibre entre les flux d’exportation et d’importation. La poursuite du développement de notre présence en Chine cadre d’ailleurs avec les objectifs du secrétaire d’État au Commerce extérieur, Pascal Smet.

Plus de nouvelles

La digitalisation bruxelloise décryptée
Multisecteurs

La digitalisation bruxelloise décryptée

Publié le 12/11/2024
La digitalisation bruxelloise décryptée
Bruxelles mange avec les grands au SIAL de Paris
Alimentation

Bruxelles mange avec les grands au SIAL de Paris

Publié le 18/10/2024
Bruxelles mange avec les grands au SIAL de Paris
De plus en plus d’entreprises bruxelloises optent pour la durabilité
Multisecteurs

De plus en plus d’entreprises bruxelloises optent pour la durabilité

Publié le 17/10/2024
De plus en plus d’entreprises bruxelloises optent pour la durabilité