Ces enseignes nées avec l'aide d'OpenSoon: batch 2022
Les premières années sont décisives dans l’ouverture d’un commerce. Pour aider les commerçant.e.s en herbe à maintenir le cap, la Région a lancé en 2010 la bourse OpenSoon, qui propose aux concepts durables, innovants et de qualité du coaching et un soutien financier allant jusqu’à 20.000 euros.
La Région de Bruxelles-Capitale compte plus de 20.000 commerces sur son territoire. Derrière ce chiffre, au moins autant d’histoires personnelles uniques et émouvantes, ponctuées d’abattement et de succès, de chutes et de rebonds, d’énormes doutes et de grandes certitudes. Nous vous en contons dans ce blog quelques chapitres.
Herbes Folles : une librairie mais pas que (Anderlecht)
La librairie Herbes Folles a ouvert ses portes dans le centre d’Anderlecht en octobre 2022. Dans les rayons, on retrouve un grand choix de livres pour petits et grands, mais également des plantes vertes, un coin café et un programme d’évènements culturels.
Herbes Folles, c’est une librairie généraliste et de quartier rêvée et créée par Els De Clerq. « Forte d’une expérience de 17 ans dans le secteur socioculturel à Bruxelles, j’ai opéré un tournant décisif dans ma carrière. Mon rêve a toujours été d’ouvrir une librairie, et j’ai enfin décidé de me lancer. Il y a bien sûr eu de longs mois de recherches et de réflexion avant de sauter le pas. Cela m’a permis de construire un projet qui me ressemble, le plus viable possible et qui répond à une demande de la clientèle du quartier. »
Situé au 30, rue Saint-Guidon, le projet a suscité un enthousiasme important avant même son ouverture. « Le soutien des habitants du quartier a été très important. Cela s’est notamment confirmé lorsque j’ai lancé ma campagne de financement participatif (crowdfunding) en amont de l’ouverture : celle-ci a connu un succès qui allait au-delà de mes espérances. » De quoi conforter Els dans le choix de son implantation.
Des subsides et du coaching
Au-delà du crowdfunding, Els est également partie à la recherche de subsides. Lors d’un entretien avec une starter coach de hub.brussels, cette dernière a pu bénéficier d’un accompagnement et rentrer un dossier de candidature pour l’appel à projets OpenSoon. « La motivation première est évidemment de tenter de remporter un subside. Néanmoins, bien que la vision de mon concept et son utilité me semblaient très claires, j’ai été challengée par ma coach sur différents points relatifs à mon offre et positionnement. Cela a été très enrichissant ».
Els De Clercq
fondatrice de la Librairie Herbes FollesLorsque l’on est plongé dans la rédaction de son business plan, on a souvent du mal à prendre du recul sur son concept. Grâce à l’accompagnement proposé par hub.brussels, j’ai réussi à tirer le meilleur de mon idée et à l’améliorer, tout en décrochant un subside de 15.000€. Cela m’a été d’une très grande aide pour lancer mon projet et tenter de concrétiser mon rêve
Roseline d’Oreye: des créations uniques et colorées
Illustratrice de formation, Roseline s’est spécialisée dans le dessin sur soie. Dans sa boutique nichée en plein cœur du centre touristique bruxellois, elle propose des créations uniques sur carrés de soie, nastritos, kimonos, qui invitent à l’évasion. Depuis le 08 décembre 2022, l’artisane combine atelier de production à l’étage et espace de vente au rez-de-chaussée. Le rendez-vous est donné au numéro 10 de la Galerie du Roi.
Si l’ouverture de son commerce est récente, l’activité de Rosaline se développe depuis plusieurs années, notamment grâce à un webshop et des ventes en pop-up.
C’est d’ailleurs après un passage de plusieurs mois chez Balthazar Brussels que Roseline s’est rendue compte de l’importance de disposer d’un point de vente physique permanent. « Grâce à cette expérience, j’en suis arrivée à la conclusion que, pour pérenniser ma marque et mon activité, il était essentiel de permettre à ma clientèle de toucher mes produits et de répondre au besoin d’acheter tout de suite… ce que n’offrait pas mon seul webshop combiné à quelques ventes physiques éphémères. »
De l’utilité de challenger son business plan
La créatrice est ensuite partie en quête d’un local pour s’implanter de façon définitive. Et s’installer dans les galeries royales était une évidence. « Mes créations ont cet avantage qu’elles sont faciles à transporter, tout en étant représentatives de Bruxelles. J’avais donc la volonté de cibler les touristes, d’autant que le carré de soie reste méconnu auprès du public belge. »
Si ouvrir un commerce est un grand challenge, l’intéressée estime que « le fait de pouvoir parler avec un coach qui est en contact régulier avec des commerçants est réellement rassurant. Le nombre d’exemples et de cas concrets amenés par mon coach a été extrêmement précieux ! Et le travail autour de mon business plan, déterminant. »
Roseline d’Oreye
Fondatrice de la marque éponymeIl est vrai que ma motivation première était d’obtenir le subside proposé par OpenSoon. J’ai néanmoins trouvé le coaching utile et pertinent. Tout le travail qui a débuté autour de la rédaction de mon business plan a été déterminant. Cela m’a même permis d’être encore plus convaincue par mon projet et son succès potentiel.
Badi, Bar à cidre : des bulles pas comme les autres (Saint-Gilles)
Si certains pensaient que l’offre en bars, cafés, restaurants à Saint-Gilles couvraient toutes les demandes, ils n’avaient pas encore découvert le fabuleux monde du cidre artisanal. C’est ce que leur propose, depuis janvier de cette année, Badi.
Badi, c’est le deuxième bar à cidre de Bruxelles et le premier établissement du genre à Saint-Gilles. Rendez-vous au 80, rue de l’Hôtel des Monnaies, à proximité du Parvis de Saint-Gilles, pour y déguster des cidres natures et fabriqués de manière artisanale.
L’autre particularité ? Chez Badi, les cidres sont exclusivement proposés en bouteille ; pas de « pression » comme dans les pubs irlandais. Ici, on découvre le cidre autrement et on se laisse guider par les conseils des propriétaires des lieux. Pour accompagner la dégustation, une offre d’assiettes à partager est proposée aux gourmands. Succès assuré !
De la dégustation à l’implantation
Créé par Victoria et Maxime, Badi s’est construit sur base de leurs expériences respectives. « Le projet se dessinait dans nos têtes depuis trois ans, explique Victoria. C’est en travaillant dans des établissements comme Rebel et Ötap que l’on a découvert le monde du vin nature et ensuite celui du cidre. Nous avons d’abord approfondi notre connaissance en goûtant et en rencontrant des producteurs de cidre à travers l’Europe. »
Les recherches pour un local commercial ont ensuite débuté en janvier 2021, avec une volonté de s’implanter à Saint-Gilles. « Nous avons trouvé un premier local rue de l’Hôtel des Monnaies mais, après de longs mois de négociations avec le propriétaire, l’occupation ne s’est finalement pas concrétisée. Les recherches se sont poursuivies et nous avons visité l’espace que nous occupons actuellement. Ce fut le coup de cœur : celui-ci répondait en tous points à nos besoins. »
Le couple a remis son dossier pour l’édition 2022 d’OpenSoon. « Le feed-back dossier était positif, mais comportait un point d’attention : s’assurer que l’ambiance du lieu soit en accord avec le quartier. Nous en avons tenu compte, tout en respectant nos goûts. On aime beaucoup le design et l’architecture, mais Badi est un endroit simple, brut et minimaliste qui reste accessible à tous.tes. » conclut finalement Maxime.
Victoria & Maxime
fondateurs de BadiEntre le choix du local et l’ouverture, il y a eu 5 mois de travaux ainsi qu’une participation à OpenSoon. Pour nous, ce fut un excellent exercice : cela nous a permis de pousser la rédaction du business plan, de nous poser un grand nombre de questions et d’enrichir notre projet. On ne s’attendait pas à ce que le dossier de candidature soit si complet.
La Fiancée du Bijoutier : de la sérénité pour entreprendre (Etterbeek)
Rendez-vous au numéro 345 dans la zone piétonne de la Chaussée de Wavre, à quelques enjambées de la Place Jourdan. C’est chez La Fiancée du Bijoutier que l’histoire se déroule, et elle brille de toute la puissance de ses 18 carats.
Les présentations sont rapides : derrière le comptoir, Rachel, la fiancée et derrière les tables de son atelier, Stéphane, le bijoutier. L’histoire pourrait s’arrêter là, mais elle est trop belle pour ne pas être contée plus en détails.
Tout d’abord, le concept : Stéphane se forme à Namur en tant que joaillier-sertisseur. De la rencontre avec la Bruxelloise Rachel nait l’idée de créer une marque de bijoux, en travaillant uniquement l’argent 925 et l’or 18 carats. L’aventure débute dans un atelier installé à leur domicile.
Le test avant le grand saut avec l’Auberge Espagnole
Au fil du temps, l’envie de visibilité et de rencontre avec une clientèle plus large se fait sentir. Afin de tester leur concept commercial, le couple se frotte à l’expérience de l’Auberge Espagnole durant les trois premiers mois de l’année 2022. L’expérience est concluante et se solde par la recherche d’un local pérenne pour y installer les activités de la Fiancée du Bijoutier.
Dans cette phase de recherche, l’accompagnement offert par l’équipe Retail de hub.brussels a été déterminant. « Cela a mené à la participation à l’appel à projet OpenSoon et nous a permis d’obtenir un soutien financier de 15.000€. C’est une aide qui nous permet d’être plus sereins par rapport à la question de la rentabilité de notre activité en phase de lancement. Grâce à cela, on peut se concentrer sur la partie créative de notre artisanat, ainsi que sur le service à la clientèle. »
Rachel &Stéphane
fondateurs de La Fiancée du BijoutierGrâce à OpenSoon, nous avons été confrontés à la rédaction du business plan de notre projet, détaille Rachel. Cela nous a demandé beaucoup de travail, mais ça a été une occasion de nous poser les bonnes questions et de mieux travailler notre positionnement, de mieux définir nos objectifs en matière de durabilité.