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La crise énergétique et ses implications pour Bruxelles

Après la crise du Covid-19, la Belgique doit aujourd’hui faire face à une crise énergétique en raison du conflit avec la Russie. Notre pays, caractérisée par une petite économie très ouverte, est particulièrement sensible à ces évolutions. Quel rôle joue la crise énergétique en Région bruxelloise, et quels sont les secteurs les plus touchés ? Comment cette crise a-t-elle évolué au niveau européen ? Et quelles sont les mesures prises au niveau régional, fédéral et européen ?

En Région bruxelloise, le secteur des transports est le plus fortement touché par la crise énergétique, plus particulièrement le transport ferroviaire de marchandises et de passagers. Plus de 7 % du chiffre d’affaires des activités de transport bruxelloises ont été consacrés aux coûts énergétiques.

La crise pourrait nuire davantage aux activités de services aux particuliers et aux activités manufacturières telles que l’imprimerie et l’industrie alimentaire. Pour les entreprises bruxelloises exportatrices, la concurrence internationale est un facteur important dans le cadre de la répercussion de la hausse des prix sur les clients. Ces opportunités sont limitées par le fait qu’une détérioration de la compétitivité peut avoir un impact négatif par rapport aux concurrents situés dans des pays où les augmentations des prix de l’énergie sont moins prononcées.

Des mesures régionales, fédérales et européennes

Au niveau régional, plusieurs mesures sont déjà prévues. L’UMC et Bruxeo recevront des fonds supplémentaires pour les Energy Packs, qui réalisent des audits énergétiques, et un fonds de transition économique de 10 milliards d’euros sera confié à Finance&invest.brussels, qui finance des projets innovants liés à la réduction des gaz.

Les mesures suivantes sont également en cours de discussion: un dispositif pour assurer la continuité de l’accès à l’énergie, des aides directes pour les entreprises les plus impactées, et un nouveau prêt « vert ». Ce crédit à taux ultra-préférentiel servira à financer les travaux de rénovation et économiseurs d’énergie.

Au niveau fédéral, certaines mesures ont déjà été prises pour lutter contre la crise énergétique, que ce soit sur le plan social, fiscal ou financier. Il s’agit notamment du report des paiements, de la réduction des droits d’accises sur le gaz et l’électricité au niveau du minimum européen , et d’un moratoire temporaire sur les faillites.

Les mesures au niveau européen sont actuellement encore en cours de négociation. En octobre 2022, des mesures ont été adoptées pour réduire les coûts énergétiques des particuliers et des entreprises. Celles-ci consistent en une réduction de 5 % de la consommation d’électricité, un plafonnement des revenus des producteurs d’électricité et une contribution de solidarité pour le secteur fossile. Vous trouverez de plus informations sur la page spécifique aux mesures de niveau européen.

Transition vers les énergies renouvelables

Cette crise énergétique va de pair avec la transition vers les énergies renouvelables. Malgré cette crise, les mesures que l’Union européenne envisage pour 2050 sont toujours réalisables. Ainsi, la Commission européenne tente d’utiliser le plan RePowerEU pour réduire la dépendance à l’égard du gaz russe tout en atteignant ses objectifs d’émissions « Fit for 55« .

Envie d’en savoir plus? 

Vous pouvez trouver ci-dessous l’étude réalisée par l’IBSA (Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse) pour examiner l’impact de la crise énergétique sur l’économie bruxelloise.