Depuis la révolution de 2011 qui a vu le départ de Ben Ali, la Tunisie a malheureusement eu à souffrir périodiquement d’événements (attaques terroristes visant le secteur touristique, attentisme des investisseurs de par l’incertitude du résultats d’élections, guerre en Libye alors qu’il s’agit d’un voisin et partenaire économique important, crise du coronavirus…) ayant à chaque fois impacté négativement son économie.

Concrètement, les secteurs essentiels de l’économie tunisienne restent encore l’agriculture, le tourisme et l’industrie offshore, principalement active dans les secteurs de la confection textile, des pièces électriques et automobiles.

Tant le tourisme que les industries ont beaucoup souffert de la pandémie de covid-19. On estime que le tourisme aura baissé de 77% entre 2019 et 2020. L’industrie textile et automobile ont pour leur part été fortement touchées -20% mais pourront sans doute espérer un rebond limitant la baisse.

Il reste néanmoins que la crise induite par la pandémie de covid-19 a pleinement démontré la très forte dépendance de l’économie tunisienne à la demande européenne.

De plus, ces principaux secteurs d’activité nécessitent à court (tourisme) ou moyen terme (industrie) une profonde refonte si la Tunisie souhaite leur permettre de se redresser et de croitre dans les années à venir.

L’industrie touristique devra muter. Historiquement presque totalement axée sur le tourisme balnéaire all-inclusive, l’offre devra se diversifier et monter en gamme. Des aides européennes et américaines viennent en ce sens accompagner ce changement vers un tourisme plus durable.