Quelles leçons tirer du commerce international pour les six premiers mois de 2024 ? Quels secteurs de biens et services sont en pleine expansion ? Lesquels peinent à suivre le rythme ? Découvrez-le dans notre panorama du commerce extérieur!

Que vous soyez une start-up ambitieuse ou une grande entreprise en pleine croissance, ce rapport semestriel vous fournit des clés essentielles pour comprendre la dynamique internationale de Bruxelles et identifier les leviers de nouvelles opportunités. Plongée dans les nouveaux marchés et les secteurs porteurs de notre région.

Baisse des exportations et nouveau leader sectoriel

Au premier semestre 2024, la Région de Bruxelles-Capitale a exporté pour 5,1 milliards d’euros de biens, soit une baisse de 16 % par rapport à la même période en 2023. Ce recul marque une rupture notable après trois années consécutives de croissance. Du côté des importations, la baisse est plus modérée (-3,1 %), mais la balance commerciale reste négative, avec un déficit total de 4,5 milliards d’euros, une tendance similaire à celle de la Flandre. La Wallonie, en revanche, affiche une balance commerciale positive.

Une évolution marquante a eu lieu dans les catégories d’exportation de la Région bruxelloise. Les produits chimiques et connexes occupent désormais la première place, tandis que les matériels de transport, leaders précédents, enregistrent une chute importante de 40 %, principalement en raison d’une baisse des exportations de voitures particulières. Dans le même temps, les exportations de produits chimiques, bien qu’en tête, ont diminué de 16 %, notamment dans la sous-catégorie des médicaments à usage thérapeutique ou prophylactique.

En revanche, une augmentation remarquable et prometteuse est observée dans la catégorie des plastiques et articles connexes, en particulier dans la sous-catégorie des « tubes, tuyaux et accessoires en plastique », qui a doublé (+106 %) au cours du premier semestre, représentant désormais près de 10 % des exportations totales.

Et au niveau national?

À l’échelle nationale, des tendances importantes se dégagent également au cours de ces six premiers mois, tant pour les biens que pour les services.

• La Belgique a exporté 68,1 milliards d’euros de services, soit une légère baisse de 0,8 %, la première depuis 2020.
• Les Pays-Bas, la France et les États-Unis restent des partenaires clés pour les exportations de services.
• Au niveau national, les exportations de biens ont diminué de 5,5 % (178 milliards d’euros) et les importations de 12,4 % (177 milliards d’euros), ce qui génère une balance commerciale positive avec un excédent d’un milliard d’euros.

La baisse des exportations belges de biens est principalement due à la diminution des prix de l’énergie et à la baisse des ventes de vaccins contre le COVID-19, de diamants et de métaux rares.

Focus sur l’Europe, avec un œil vers l’outre-mer

L’Union européenne reste de loin la destination principale des exportations bruxelloises, représentant 76 % du total au premier semestre 2024. Cette forte concentration sur l’UE – et sur le continent européen en général – a logiquement réduit les parts d’exportation vers d’autres continents.

• Le continent européen représente plus de 86 % des exportations.
• L’Amérique suit en deuxième position, bien que sa part ait diminué ces dernières années pour atteindre un peu plus de 8 %.
• L’Asie arrive en troisième position, avec une part d’exportation légèrement supérieure à 3 %.
• L’Afrique et l’Océanie conservent des parts modestes, inférieures à 2 %.

En termes de destinations, les trois principaux marchés restent nos voisins : l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. Ils sont suivis par le Luxembourg et, en cinquième position, les États-Unis. Deux tendances opposées se distinguent :

• D’une part, une forte baisse des exportations vers l’Allemagne (-39,7 %), les États-Unis (-44,9 %) et les Pays-Bas (-18,4 %).
• D’autre part, une augmentation significative vers la France (+14,7 %), le Royaume-Uni (+23,3 %) et la Suisse (+16,7 %).