Commerce de détail: qui se tient derrière le comptoir?
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En 2020, le commerce de détail à Bruxelles comptabilisait approximativement 22.000 établissements. Le secteur emploie 61.000 équivalents temps-plein, soit approximativement 9 % de l’emploi régional. Mais qui se cache derrière ces chiffres? Quel est le profil de l’entrepreneur.e-commerçant.e bruxellois.e? Quel est son parcours? Se décline-t-il davantage au masculin ou au féminin? La réponse dans cette étude!
Le commerce de détail en Région de Bruxelles-Capitale est un secteur de plus en plus connu et analysé de manière régulière. Les études sur ce secteur sont multiples, signe d’un intérêt académique et institutionnel, mais aussi d’un intérêt sociétal bien plus large.
Si les études sur l’activité commerciales sont multiples, peu d’informations sont toutefois disponibles sur le profil des entrepreneur.e.s qui participent à cette économie.
Une enquête sur le profil des commerçant.e.s
Pour pallier ce manque et ainsi compléter sa connaissance du tissu entrepreneurial commercial bruxellois, hub.brussels a réalisé une enquête axée autour de six thématiques.
Cette enquête a été réalisée en collaboration avec l’IGEAT-ULB durant le second semestre 2019, auprès de plus de 1 300 entrepreneurs-commerçants.
Ces données sont le résultat d’un travail de terrain de grande ampleur mené par l’équipe Data de hub.brussels qui, bravant toute condition, a relevé le défi de solliciter personnellement plus de 1 300 personnes.
L’enquête vise ainsi à établir un profil socio-démographique des commerçant.e.s indépendant.e.s et non-franchisé.e.s bruxellois.
Abordant des thématiques telles que le parcours scolaire, l’expérience professionnelle, la nationalité ou encore l’usage des langues, cette enquête a permis de collecter de nombreuses informations sur ces entrepreneurs du secteur du commerce et de dresser ou affiner de nombreux constats.
1/3 des commerçants sont des femmes
On peut notamment retenir que les entrepreneures-commerçantes à Bruxelles sont deux fois moins nombreuses que leurs homologues masculins.
Néanmoins, cela devrait s’équilibrer au fil du temps puisqu’on observe une plus grande proportion de personnes avec peu d’années d’expérience dans le commerce (donc a priori de nouveaux entrepreneurs) chez les femmes que chez les hommes.
2/3 des commerçants ont moins de 35 ans
Bruxelles se différencie du reste du pays au regard de l’âge de ses entrepreneurs-commerçants. En effet, si un commerçant sur deux a moins de 35 ans en Belgique, ce sont plus de deux entrepreneurs-commerçants sur trois qui se situent sous cette barre en Région de Bruxelles-Capitale.
Cette jeunesse est également approchée au travers d’autres indicateurs décrivant le parcours des personnes sondées. Grâce à l’évaluation de l’âge d’entrée dans le secteur (que ce soit en tant que gérant ou employé), on observait qu’approximativement 50 % des répondants ont démarré leur carrière dans le commerce avant d’atteindre 25 ans (et parmi eux, 20 % avant leurs 20 ans).
¼ des commerçants a moins de 5 ans d’expérience
Concernant l’estimation du nombre d’années d’expérience, l’enquête a montré que 10 % des répondants travaillent depuis moins de deux ans dans le secteur du commerce. Ce rapport passe à 25 % si on considère les personnes travaillant depuis moins de cinq dans le secteur.
¼ des commerçants a fait des études supérieures
L’analyse du parcours des entrepreneurs-commerçants sondés montre que plus de 75 % d’entre eux ont terminé leurs études secondaires et que, parmi eux, 25 % ont réalisé des études supérieures. À noter que plus les répondants ont réalisé des études poussées, plus ces dernières sont perçues comme utiles pour l’exercice de leur métier.
¼ des commerçants parle 2 langues
Dans le cadre de l’exercice de leur métier, l’utilisation de différentes langues avec les clients a été documentée. Dans l’échantillon, presque 60 % des entrepreneurs-commerçants ne pratiquent qu’une seule langue avec leur clientèle tandis que 25 % en pratiquent deux.
Le français s’avère incontournable puisque presque l’entièreté des entrepreneurs-commerçants interrogés le pratique. Viennent ensuite l’anglais, parlé par presque un tiers des personnes sondées, et dans une moindre mesure le néerlandais et l’arabe.
40% des commerçants sont de nationalité étrangère
Si les quatre langues citées sont celles principalement utilisées par les entrepreneurs-commerçants, l’échantillon a permis d’identifier plus de 30 langues utilisées dans les conversations avec leurs clients.
Ces langues renvoient directement à l’origine et à la nationalité de l’entrepreneur-commerçant. Dans l’échantillon bruxellois sondé, plus de 40 % des répondants étaient de nationalité étrangère et représentaient 51 nationalités différentes. Mais comme pour l’emploi des langues, si une certaine diversité est observée, quelques nationalités sont fort représentées : marocaine (un entrepreneur-commerçant non belge sur cinq), française et turque (un non-belge sur dix).
Une réelle diversité dans les profils
Si l’étude a permis de mettre en lumière ces quelques constats généraux, les analyses réalisées à une échelle plus fine ont montré que le tissu entrepreneurial commercial bruxellois présente une réelle diversité.
En effet, même si quelques catégories de commerce présentent des spécificités et si quelques logiques territoriales se marquent sur la Région, le constat pointe davantage vers une réelle diversité chez les entrepreneurs-commerçants.
Il semble donc impératif de garantir un service d’accompagnement accessible à tous, quel que soit leur origine, leur niveau de formation ou encore leur âge.
Une demande en matière de formation
L’enquête montre que les formations professionnalisantes et, surtout, les formations complémentaires, sont perçues comme plus utiles par les personnes sondées. Il conviendrait donc de sensibiliser les personnes attirées par le métier d’entrepreneur-commerçant à faire des choix adaptés en matière de formation afin de garantir le succès de leur entreprise.
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