Une ingénieure, un avocat et un entrepreneur bruxellois.es au MIPIM
Exhibition de yachts, de voitures de sport tacky, de soirées VIP : si l’image colle bien à Cannes, elle semble à première vue assez éloignée de l’idée qu’on pourrait se faire d’un salon immobilier. Et pourtant, derrière ce glam affiché, on retrouve toute une série d’entrepreneuses et entrepreneurs ambitieux, avec un programme bien rodé et une idée très précise de ce qu’iels viennent y chercher. Bienvenue au MIPIM, le plus grand marché international des professionnels de l’immobilier au monde.
Pendant quatre jours, nous avons remplacé les ombres de Sunita Van Heers de SuReal, Michel Karolinski de ASAP avocats et Julien Vandeleene de BePark et Izix
Le MI quoi, demanderont les non-initié.e.s. Le MI-PIM, répondront les habitué.e.s sur un air entendu. Car oui, l’événement est de taille, attirant chaque année pendant quatre jours plus de 17 000 visiteurs, 100 nationalités et divers profils: architectes, professionnels de l’immobilier, mais aussi développeurs, investisseurs, consultants, juristes ou encore personnalités politiques.
Le palais des Festivals (et ses alentours) prend pour l’occasion des allures d’Expo Universelle, accueillant toute une série de pavillons nationaux, régionaux, mais aussi de conférences, données par des keynotes speakers de renom.
Mais au-delà du tapis rouge, des régates et des soirées VIP, ça donne quoi, les coulisses d’un salon immobilier international comme le MIPIM? Au travers de trois profils fort différents, nous vous embarquons pour quatre jours d’immersion au pays de l’immo.
Le plus grand salon de l’immobilier
Une véritable fourmilière. C’est la première image qui nous vient à l’esprit pour décrire le MIPIM. Un tas professionnel.le.s en tailleur et costume cravate, qui se croisent, s’interpellent, se bousculent parfois, mais qui semblent toujours savoir où iels vont. L’un.e ou l’autre s’arrête parfois, le temps de serrer une main ou de jeter un coup d’œil au plan des 6 étages du Palais.
Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg car, au-delà du Palais, il y a encore les stands sur la plage, les appartements privés, les suite d’hôtels ou encore les yachts loués pour l’occasion et amarrés au quai de la Croisette. Au bout d’une journée, on commence toutefois à se repérer et à saisir la disposition des lieux, non sans avoir dû demander son chemin aux nombreux stewards et stewardesses.e.s. Le MIPIM peut commencer !
Un rendez-vous immanquable
Dans cette foule, une personne se distingue, tant par sa classe que par la force tranquille qu’elle dégage, en dépit de l’effervescence ambiante. Il s’agit de Sunita Van Heers, fondatrice et gérante de SuReal, société bruxelloise de consultance en développement durable. « Le MIPIM c’est toujours un peu chaotique (rires). Là, j’ai un programme, mais je sais pertinemment que tout va sans doute bouger. Et c’est très bien comme ça ! ». Une grande partie du réseau actuel de SuReal a été créé au MIPIM. « Dans le monde « réel », on a rarement l’occasion de rencontrer autant de gens en aussi peu de temps, surtout à l’international.»
Le MIPIM, Michel Karolinski, avocat, y vient d’ailleurs presque exclusivement pour le networking qu’il permet. Son cabinet ASAP est spécialisé en droit de l’urbanisme et droit de l’environnement. « Le MIPIM est indispensable pour notre métier car c’est vraiment l’endroit où se retrouvent TOUS les acteurs du secteur de l’immobilier.»
Sur le pavillon belge, on retrouve également Julien Vandeleene, un gobelet de café fumant à la main. Julien est fondateur et CEO de BePark et de Izix, qui proposent au secteur immobilier des solutions de gestion (Izix) et de valorisation (BePark) des parking. Il semble être au MIPIM comme chez lui. Et c’est en quelque sorte le cas : « c’est mon huitième MIPIM. Au fil des années, on commence à faire partie du club et à être invités à une série d’événements périphériques, ce qui permet de rencontrer des clients dans un cadre plus informel que le pavillon. »
Une vitrine pour les nouvelles tendances
Izix est une entreprise proptech, qui désigne tout ce qui touche à l’innovation dans le secteur de l’immobilier. « C’est dingue », s’exclame Julien en balayant du regard les nombreux booths occupés par les entreprises proptech (ou propel) au niveau -1, « il y a encore quelques années, il n’y avait que quelques stands épars, et maintenant regardez. À Bruxelles, on n’est pas les plus en avance, comparé par exemple à la France, l’Angleterre, l’Allemagne ou les Pays-Bas, qui sont très forts. Mais il y a toutefois énormément de sociétés qui émergent, et autant de success stories, ce qui est très bien pour le marché. Et pour la Belgique !»
Plutôt que de concurrence, Julien préfère d’ailleurs parler de collaboration, car dans le secteur de l’innovation et de la technologie, un concurrent peut souvent devenir un partenaire. « Quand vous êtes une société technologique, vous pouvez vous intégrer sur un projet, et qui dit intégration dit souvent production de valeurs communes pour des clients, ce qui nous rend complémentaires. Par exemple, Izix peut trouver un intérêt à collaborer avec une entreprise faisant de la réservation de bureaux car nous répondons à une demande commune de flexibilité, intégrant nos outils respectifs. »
Un salon qui ne s’improvise pas
Le MIPIM offre tant d’activités parallèles qu’il nous en donne presque le tournis. Et pourtant, chaque année, Sunita s’y rend seule, tandis que son équipe reste à Bruxelles : « Il faut s’organiser bien à l’avance afin de pouvoir en tirer tous les avantages et tenir le rythme. Le MIPIM propose une plateforme en ligne, sur laquelle on peut voir toutes les personnes inscrites et organiser déjà des rencontres avant le salon. »
Car si SuReal a déjà pu signer des contrats directement au MIPIM, les leads ont déjà été générés en amont du salon. « Le but n’est pas que signer de nouveaux projets, mais plutôt de comprendre comment va le secteur et ce qu’il a de nouveau à offrir. Et comment SuReal peut s’adapter. »
Même son de cloche du côté de Michel: « Tout se prépare en amont, mais on n’est jamais à l’abri de rencontres impromptues, et c’est ce qui fait toute la richesse de ce type d’événement. »
Quant à Julien, il profite du MIPIM pour abolir les frontières : « J’ai booké des rendez-vous avec des prospects des marchés français et luxembourgeois, car c’est mille fois plus simple de les rencontrer ici ».
Le MIPIM, avec hub.brussels?
Michel Karonlinski
Co-fondateur de ASAP AvocatsAvec hub.brussels, on a le statut d’exposant et on peut donc profiter de structures du salon auxquelles on n’aurait pas accès en tant que simples visiteurs. Ça permet aussi de créer un noyau bruxellois, qui travaille ensemble à faire rayonner Bruxelles à l’international.
Sunita Van Heers
Fondatrice de SuRealC’est très intéressant d’aller à un salon avec hub.brussels car ce sont eux qui gèrent toute l’organisation et la logistique du pavillon. C’est très pratique car je vais seule au MIPIM, et ne peux donc à la fois gérer un stand et me tenir au programme que je me suis fixée.
Julien Vandeleene
Fondateur de BeParkTenir un stand sur un salon international est un investissement conséquent pour une société comme la nôtre. Être sur le pavillon belge nous permet de bénéficier d’une infrastructure, d’y organiser des rendez-vous et de pouvoir montrer en un seul lieu ce que Bruxelles a à offrir.
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