hub.brussels News Conflit Russie-Ukraine: impacts économiques et sanctions contre la Russie
Conflit Russie-Ukraine

Conflit Russie-Ukraine

Suite à l’invasion de la Russie en Ukraine le 24 février, l’Union Européenne (UE) a imposé un certain nombre de sanctions économiques et commerciales au Grand Ours. Ces nouveaux rapports ont entraîné de nombreux impacts économiques pour nos entreprises, mais aussi directement au sein des foyers belges, dans leur consommation d’énergie, de gaz ou même de pain.  

Afin de mieux saisir l’impact de ce conflit sur vos activités, hub.brussels a rassemblé dans ce blog évolutif toutes les informations utiles pour:

  • vous renseigner sur les mesures et les sanctions prises à l’encontre de la Russie
  • vous orienter vers les contacts pertinents si vous avez des questions.

Sanctions économiques et financières

Ce nouveau régime strict de sanctions – car il ne s’agit pas d’un embargo en tant que tel – permet toujours aux entreprises belges d’exporter leurs marchandises. Attention toutefois: des problèmes de paiement et d’acheminement des marchandises restent envisageables pour les entreprises étrangères.

Les principales mesures restrictives prises à l’encontre de la Russie sont:

  • l’interdiction de la vente, la fourniture, le transfert ou l’exportation vers la Russie de biens et technologies spécifiques utilisés dans des raffineries de pétrole.
  • l’interdiction des exportations applicables aux biens et aux technologies dans les secteurs de l’aviation et de l’industrie spatiale, ainsi qu’une interdiction de fournir des services d’assurance, de réassurance et d’entretien en rapport avec ces biens et technologies. L’UE interdira également la fourniture d’une assistance technique et financière connexe.
  • l’interdiction de vendre, de fournir, de transférer ou d’exporter, directement ou indirectement, des biens et des technologies de navigation maritime à toute personne physique ou morale, toute entité ou tout organisme en Russie, aux fins de leur utilisation dans ce pays ou aux fins de leur installation à bord d’un navire battant pavillon russe.
  • l’interdiction de nouveaux investissements dans le secteur de l’énergie russe, l’instauration d’une restriction globale à l’exportation des équipements, technologies et services destinés au secteur de l’énergie.
  • une interdiction des importations de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés en provenance de Russie (à quelques exceptions près)
  • l’interdiction complète de vente, de livraison, de transfert ou d’exportation des biens à double usage* à destination de la Russie.
  • l’instauration de restrictions commerciales concernant le fer, l’acier et les produits de luxe.
  • l’interdiction d’acheter, d’importer ou de transférer du charbon et d’autres combustibles fossiles solides dans l’UE s’ils proviennent de Russie ou sont exportés de Russie, à partir d’août 2022. Les importations de charbon dans l’UE représentent actuellement 8 milliards d’euros par an.
  • l’interdictions d’exportation de kérosène et d’autres biens tels que les ordinateurs quantiques et les semi-conducteurs avancés, les produits électroniques haut de gamme, les logiciels, les machines sensibles et les équipements de transport.
  • l’interdictions d’importation pour des produits tels que le bois, le ciment, les engrais, les fruits de mer et les alcools.
  • l’interdiction d’accorder l’accès aux ports de l’UE aux navires enregistrés sous le pavillon de la Russie. Des dérogations sont accordées pour les produits agricoles et alimentaires, l’aide humanitaire et l’énergie.
  • l’interdiction de fourniture de services de notation de crédit, ainsi que l’accès aux services de souscription en rapport avec des activités de notation de crédit, à toute personne ou entité russe,
  • un gel des avoirs et une interdiction de mettre des fonds à la disposition de 654 personnes et 52 entités russes.
  • l’interdiction du survol de l’espace aérien de l’UE et de l’accès aux aéroports de l’UE pour tous les types de transporteurs russes.
  • l’exclusion de 10 banques russes et une banque biélorusse du système SWIFT.

L’ensemble des mesures restrictives de l’UE en réaction à la crise en Ukraine peut se retrouver ICI.

Une question relative à l’interprétation des nouvelles sanctions ou des demandes de licences relatives aux biens et technologies à double usage? Contactez la Cellule licences de Brussels International: du-arms@sprb.brussels

* Les biens à « double usage» sont des biens conçus à des fins civiles mais susceptibles d’avoir une utilisation tant civile que militaire. Cette suspension a un effet immédiat et une durée indéterminée. Ils incluent les logiciels et les technologies. Ils sont susceptibles d’être utilisés aux fins de la conception, mise au point, fabrication ou utilisation d’armes de destruction massive (nucléaires, chimiques ou biologiques).

Impacts économiques

Entreprises belges

Selon des données rassemblées par Altares Dun & Bradstreet, 2.156 entreprises belges sont affectées directement ou indirectement par le conflit en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie. 1.621 entreprises belges ont des liens directs ou indirects avec la Russie contre 470 en Ukraine. Par ailleurs, 61 entreprises belges travaillent directement avec des fournisseurs russes et 4 avec des fournisseurs ukrainiens. 

Energie

Le gaz russe représente environ 40 % du marché européen du gaz et 27 % du pétrole. Plus largement, les 60 % de l’énergie consommée dans l’UE est importée, ce qui rend les pays membres vulnérables à la forte hausse des prix exacerbée par le conflit, qu’ils achètent leur gaz et leur pétrole aux Russes ou non. Bien que peu dépendant aux livraisons de gaz russe, le marché belge pourrait voir les prix s’envoler en raison des prix fixés par le marché mondial.

Métaux

L’aluminium, le nickel, le titane et le palladium (indispensables aux industries aéronautiques & automobiles), produits en grandes quantités par la Russie – ont vu leur cours s’envoler à des niveaux records par crainte de voir la production russe limitée par des sanctions.

Secteur agricole

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a entraîné une forte hausse dans les prix mondiaux de la plupart des céréales et le secteur agricole est celui qui devrait subir les plus lourdes conséquences du conflit. En effet, l’Ukraine possède la plus grande superficie de terres arables d’Europe et parmi ces terres 25 % des plus fertiles, les terres noires, riches en humus. L’Ukraine est également le premier exportateur mondial de tournesol qui nourrit beaucoup d’animaux d’élevage européens. Deuxième producteur mondial d’orge, l’Ukraine est aussi le troisième producteur mondial de maïs et le huitième exportateur mondial de blé.

Relations commerciales avec l’Ukraine et la Russie

Ukraine

  • Les exportations bruxelloises de biens vers l’Ukraine représentaient, en 2020, 3,61 % des exportations de biens belges vers ce pays, soit 15,4 millions d’EUR, en baisse de 28 % par rapport à 2019 (21,4 millions d’EUR). L’Ukraine était, en 2020, le 33e client de notre Région
  • En 2020, les principaux biens exportés par la Région de Bruxelles-Capitale étaient à 95 % des produits des industries chimiques ou connexes (14,7 millions d’EUR), pour la plupart des Médicaments et autres Produits immunologiques.
  • Durant les 11 premiers mois de 2021, les exportations bruxelloises vers l’Ukraine se sont élevées à 32,3 millions d’ EUR, soit déjà plus du double du total de l’exercice 2020. Pour 95 %, il s’agit de produits des industries chimiques ou connexes (30,7 millions d’ EUR ).
  • Les importations bruxelloises depuis l’Ukraine atteignaient 0,78 million d’EUR en 2020. Elles concernaient essentiellement du bois et ouvrages en bois (186 mille EUR), des machines et appareils électriques (134 mille EUR) et des produits du règne végétal (124 mille EUR).
  • Sur les 11 premiers mois de 2021, ces importations s’élevaient à 0,94 million d’EUR.

Russie

  • Les exportations bruxelloises de biens vers la Russie représentaient, en 2020, 1,75 % des exportations de biens belges vers ce pays, soit 48,2 millions d’EUR, en hausse de 32 % par rapport à 2019 (36,6 millions d’EUR). La Russie était, en 2020, le 16e client de notre Région. 
  • En 2020, les principaux biens exportés par la Région de Bruxelles-Capitale étaient les produits des industries chimiques ou connexes (72,57 %, soit 35 millions d’ EUR, pour la plupart des produits pharmaceutiques), et le matériel de transport (22,76 %, soit 19,9 millions d’ EUR). 
  • Durant les 10 premiers mois de 2021, les exportations bruxelloises vers la Russie se sont élevées à 67,2 millions d’ EUR, ce qui laisse augurer une tendance largement à la hausse par rapport à l’exercice 2020. Pour 69,6 %, il s’agit de Produits des industries chimiques ou connexes (46,8 millions d’ EUR), et pour 26,3 %, du Matériel de transport (17,7 millions d’EUR).
  • Les importations depuis la Russie se chiffraient à 4 millions d’EUR en 2020 (la Russie étant le 47e fournisseur de la RBC). Il s’agissait essentiellement de produits des industries chimiques ou connexes (41 % soit 1,6 million d’EUR), et de produits minéraux (26 %).

Une question? Contactez François!

François Cahour

Area Manager Europe centrale

T. 0490 67 25 58

fcahour@hub.brussels

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