Canada et Mexique: vos nouveaux partenaires stratégiques en Amérique du Nord

Bien que les États-Unis aient toujours été notre principal partenaire commercial en Amérique du Nord, l’importance stratégique du Canada et du Mexique pour la Région de Bruxelles-Capitale ne cesse de croître. Ces deux pays offrent non seulement une alternative dans le contexte des tarifs douaniers et des incertitudes politiques, mais se distinguent également par leurs marchés ouverts, leurs secteurs porteurs et leur volonté de coopérer au niveau multilatéral.  

Le Canada et le Mexique sont parmi les plus grands acheteurs de produits bruxellois en Amérique du Nord, avec respectivement 32,4 millions d’euros et 8,6 millions d’euros d’exportations en 2024. La réciproque est vraie aussi : Bruxelles importe pour 24 millions d’euros de biens canadiens et pour 7,8 millions d’euros de produits mexicains. 

Les exportations à l’échelle nationale vers ces deux pays sont encore plus conséquentes : 2,6 milliards d’euros de marchandises vers le Canada et 1,5 milliard vers le Mexique. Ils se placent aussi dans le top 3 des marchés américains pour les services belges, avec 697 millions d’euros exportés vers le Canada et 644 millions vers le Mexique l’an dernier.

Opportunités technologiques et durables sur le marché canadien 

Si les exportations de marchandises bruxelloises vers le Canada ont chuté de 78 % —principalement en raison du recul des ventes de médicaments et de voitures électriques suite à la fermeture d’Audi Brussels —, certaines catégories de biens ont gagné en importance ces dernières années :  les exportations de produits de l’industrie alimentaire, désormais deuxième bien le plus exporté vers le Canada, ont été multipliées par 68 en 5 ans tandis que les matières textiles ont quadruplé. 

Du côté des services belges, on notera l’importance des services de conseil aux entreprises et services de relations publiques, comptant pour 179 millions d’euros en 2023, la rémunération pour usage de la propriété intellectuelle (93 millions d’euros) ou encore les services de télécommunications et services informatiques (91 millions d’euros).  

Le pays se distingue particulièrement dans le domaine des smart tech : 

• Vancouver est un véritable hub pour les multinationales du secteur tech telles que Microsoft, Amazon, Mastercard, …  

• Le gouvernement canadien a lancé en 2017 le « Défi des villes intelligentes » afin d’encourager les collectivités à adopter une approche de « smart cities» pour améliorer la vie de leurs résidents grâce aux technologies numériques 

Tout cela en fait un marché intéressant pour un premier export en Amérique. L’accord économique et commercial global entre le pays et l’UE (AECG) réduit en outre fortement les droits de douane, même si sa ratification complète est toujours en attente.  

Enfin, le Canada se positionne à la première place des pays d’Amérique les plus ouverts sur le monde (Indice de gloabalisation KOF). 

Le Mexique : un marché porteur aux atouts stratégiques 

En 2023, la Belgique a exporté pour 424 millions d’euros de services aux entreprises et pour 77 millions d’euros de services de télécommunications et services informatiques. vers le Mexique. Le pays, 4ème marché américain d’exportation de biens de Belgique et 5ème de la Région de Bruxelles-Capitale, peut également constituer un bon tremplin vers les pays d’Amérique. 

Le Mexique fait en effet partie des pays peu affectés par les nouvelles taxes douanières américaines et apparaît ainsi comme une alternative stratégique pour exporter directement vers les États-Unis. Tijuana, située à la frontière de la Californie, est un pôle industriel et technologique de premier plan (MedTech, électronique, logistique, etc.), offrant un accès privilégié au marché américain. La ville de Monterrey est quant à elle la capitale industrielle du pays. Ce centre d’innovation et de production accueille de grandes entreprises, des universités de renom et des industries de pointe. 

Le secteur automobile est l’un des piliers de l’économie mexicaine, le pays se classant 7ᵉ mondial. Avec l’augmentation du pouvoir d’achat, le commerce de détail et l’agroalimentaire deviennent aussi des secteurs porteurs pour une première approche du marché mexicain. L’accord commercial conclu en 2020 entre l’Union européenne et le Mexique a permis de supprimer les droits de douane mexicains élevés sur les aliments et boissons européens et a ouvert davantage le marché aux services européens.  

Envie d’explorer ces alternatives de taille au marché américain? 

Participez à la mission commerciale au Canada cet automne: l’occasion idéale de nouer vos premiers contacts et explorer ce marché prometteur.

Et pour une préparation optimale, découvrez nos outils « Bruxelles et le monde » sur analytics.brussels. Vous y trouverez des informations précieuses sur les relations commerciales avec le Canada, mais aussi avec le Mexique et d’autres pays par extension, ainsi que toutes sortes de données et d’indicateurs.