Avant le coronavirus, les perspectives de l’activité économique de l’Uruguay pour 2020 étaient relativement positives, avec une croissance comprise entre 1,7 et 2,3 %. Toutefois, la crise sanitaire a considérablement détérioré ces perspectives.

On s’attend à une contraction du PIB de 3,4 %, voire un petit peu plus, au cours de l’année 2020.

Si l’Uruguay est entré dans la crise avec une situation budgétaire fragile, son profil de financement était quant à lui adéquat. D’un point de vue financier, l’Uruguay a pu traverser la crise sans souci majeur et, selon la banque centrale, le pays n’aurait pas besoin de s’endetter cette année. La dette ne devrait donc pas être trop sévèrement affectée, même si son augmentation est inévitable.

Une forte reprise est prévue pour 2021, ce qui distingue à nouveau l’Uruguay des autres pays de la région. La Banque mondiale prévoit une progression du PIB de l’Uruguay de 5,5 % en 2021. Elle souligne que trois facteurs clés auront une influence positive sur l’économie uruguayenne: la croissance de la Chine (qui est le principal client de l’Uruguay), le taux d’intérêt international (qui a baissé et qui restera bas), et les prix internationaux des produits exportés par l’Uruguay (qui n’ont pas baissé de façon aussi spectaculaire que le prix du pétrole).

Le secteur de la construction, qui représente 10 % du PIB, a été parmi les premiers à reprendre son activité à la mi-avril, principalement pour de vastes projets d’infrastructure. Ce secteur comptera parmi les moteurs de la reprise, aux côtés du secteur agro-industriel.