Bruxelles en porte-étendard de la construction durable

Avec des entreprises pionnières dans le domaine de la construction durable et circulaire, la Région de Bruxelles-Capitale a dévoilé ses atouts en février à l’occasion d’une mission économique au Maroc. Un enjeu d’autant plus important que le secteur de la construction est responsable de 36 % de la consommation mondiale d’énergie et de 40 % des émissions de CO2 dans le monde, en plus d’être un grand consommateur de ressources naturelles.

Dans le contexte actuel de changement climatique et de disponibilité limitée des ressources naturelles, le monde fait peu à peu pression sur le secteur de la construction afin qu’il réduise son impact sur l’environnement.

Ce n’est donc pas un hasard s’il est l’un des principaux secteurs visés par le Pacte vert pour l’Europe (The European Green Deal) de la Commission européenne, qui vise à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030.

La construction : un levier fondamental pour un monde plus durable

La construction durable peut être décrite, sur la base d’une interprétation intégrale, comme la recherche de bâtiments présentant un équilibre entre les trois dimensions suivantes :

• la dimension écologique
• la dimension sociale
• la dimension économique

Selon cette approche, pour être considérés comme durables, les bâtiments doivent non seulement être économes en énergie ou construits à l’aide de matériaux biosourcés, géosourcés ou de réemploi, mais aussi posséder un climat intérieur sain et confortable et être sûrs et accessibles. Les coûts de construction, d’entretien et ceux liés au cycle de vie jouent un rôle essentiel.

Le marché international de la construction durable ou du « bâtiment vert » est estimé à 474 milliards de dollars en 2022 et devrait atteindre 1.169 milliards de dollars en 2030. Le marché européen est évalué quant à lui à 180 milliards de dollars en 2022, soit 38% du marché mondial. Plusieurs facteurs sont à l’origine du développement de ce secteur :

1. Une prise de conscience croissante du changement climatique et de l’importance de la durabilité ;
2. Un nombre d’incitations, de certificats et de réglementations gouvernementales en hausse ;
3. L’augmentation des coûts de l’énergie et l’accent mis sur les économies nécessaires;
4. La possibilité de réduire les coûts d’exploitation grâce à l’efficacité énergétique;
5. L’utilisation croissante de matériaux biosourcés (bois, fibres naturelles, argile, …) ou issus de l’économie circulaire (réemploi, plastique recyclé).

Les atouts bruxellois

Si la Région de Bruxelles-Capitale ne représente que 3% dans la valeur ajoutée brute produite par le secteur de la construction à l’échelle belge et 6% de ses emplois, elle s’est néanmoins fait une place de choix sur le marché de la construction durable.

La Région peut notamment compter sur des acteurs importants tels que BESIX Group (3,3 milliards € de chiffre d’affaires en 2022), actif à l’étranger dans le domaine du traitement de l’eau via son département BESIX Environment en particulier, ou encore TRACTEBEL Engineering (224 millions € en 2022), spécialisé dans les conseils et l’ingénierie en matière d’efficacité énergétique. La Région s’appuie en outre sur une multitude d’entrepreneurs actifs dans le secteur de la construction durable ainsi que de nombreux architectes et bureaux d’études qui ont fait de la construction durable leur cheval de bataille. En témoigne l’engouement autour de notre cluster ecobuild.brussels, qui recense actuellement plus de 250 membres et partenaires, tous actifs en construction durable et circulaire.

Bruxelles-Maroc: quand la terre crue cimente la collaboration

Une mission économique organisée par hub.brussels au Maroc en février dernier et axée sur la construction durable a permis de découvrir les projets de ce pays devenu leader en matière de construction durable dans la région et sur l’ensemble du continent africain.

Cette mission a été un succès retentissant, témoignant de l’engagement commun en faveur de la durabilité et de l’innovation dans le domaine de la construction. Les actions de suivi envisagées, notamment l’organisation potentielle d’ateliers et de collaborations futures avec les partenaires locaux, promettent de renforcer davantage les liens entre Bruxelles et le Maroc dans le domaine de la construction durable.